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Le Festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles est de retour pour sa 12ème édition!

Cinemamed 2012

Le festival a lieu du 09 au 17 novembre et propose près de 70 films en provenance du bassin méditerranéen dans trois salles de projection. Avec aussi des animations musicales, un marché méditerranéen, des rencontres, des débats…

Cette année, en compétition pour le Grand Prix et le Prix Spécial du Jury, vous pourrez voir le film israélien Les Voisins de Dieu, suivi d’un débat sur la religion et la jeunesse juive en Israel.Voici une interview avec le réalisateur du film, Meni Yaesh:

Projection également du film Sharqiya  et du documentaire Revolution 101.

Pour des infos sur les autres films présentés au festival, www.cinemamed.be et si vous en avez l’occasion, ne loupez pas les différentes conférences-débats sur l’Islam et le monde Arabe.

PRESSE. Lorraine Lévy répond aux questions de Marie-Elisabeth Rouchy au sujet de son film ‘Le Fils de l’autre‘.

Israël – Palestine: le cinéma fait un rêve

TéléObs. – Vous montrez presque physiquement le désarroi dans lequel chacun des deux jeunes gens se retrouve.

Lorraine Lévy – Comment fait-on lorsque, du jour au lendemain, on vous retire votre identité en vous donnant celle de celui qui représentait jusqu’alors l’autre dans toute sa différence ? J’ai filmé le processus qui consiste à comprendre celui qu’on rejetait. Comprendre : étymologiquement, prendre avec soi. Chacun des personnages du film, enfants et parents, est dans la nécessité de prendre l’autre avec lui. Ce film, pour moi, c’est un mille-feuille d’émotions.

TéléObs. – Elevé en Israël, Joseph, l’un des garçons (Jules Sitruk), comprend – assez brutalement – qu’il n’appartient plus à la confession juive bien qu’il ait été élevé dans cette religion et qu’il la pratique.

– Oui. Il évoque une cohabitation incroyable ; très douloureuse.

TéléObs. – Yacine, élevé en Palestine, est plus pragmatique.

– Il fait des études de médecine à l’étranger. Il est plus mûr et se projette déjà dans l’avenir. Joseph est plus enfantin. Mais on sent que ces deux garçons vont trouver leur route. Ni l’un ni l’autre ne sont enfermés dans un rétrécissement de l’histoire. Dans cette région du monde, la jeunesse est étonnamment vivante ; pleine d’ardeur et d’envies.

Lire la suite…

PRESSE. C’est avec un immense plaisir que je viens de lire l’excellente tribune de Jérély Sebbane et Benjamin Djiane, publiée sur le Huffington Post français aujourd’hui. La tribune démontre combien le boycott de scientifique et culturel d’Israël – auquel appelle le collectif Boycott Désinvestissements Sanctions (BDS) manque de pertinence.

« La culture est par définition le désir de se confronter et de découvrir l’autre. Celui-ci ne devrait avoir ni barrières ni frontières, » écrivent-t-ils.

Et ils poursuivent: « Boycotter le cinéma israélien c’est boycotter un cinéma profondément audacieux et contestataire qui ne cesse d’interroger sans relâche la société dont il émane. Féministe comme en témoigne les œuvres de Ronit Elkabetz (Mon trésor, Prendre femme…), libre et percutant pour dénoncer le poids de la religion ( Kadosh d’Amos Gitai, Tu n’aimeras point de Haïm Tabakman, Mariage tardif de Dover Kosashvili…), militant et égalitaire comme les films d’Eytan Fox abordant la culture homosexuelle (Yossi and Jagger, Tu marcheras sur l’eau, Bubble…), le cinéma israélien est pour nous, à la différence des intégristes qui veulent le censurer, un modèle de progressisme.« 

Une excellente plaidoirie pour l’abolition des frontières culturelles…

Pour lire l’intégralité de l’article, c’est par ici!

EVENEMENT. « HaShoter » ou ‘Le Policier‘ a reçu le prix spécial du Jury au festival de Locarno. Une récompense méritée pour le réalisateur Nadav Lapid qui explore dans cet excellent drame qui explore les multiples fractures de la société israélienne. La mise en scène est précise, le tempo relevé. Si vous n’êtes pas encore allé voir ce film en salle, il n’est pas trop tard!

Et pour aller plus loin, ne loupez pas l’interview du réalisateur publiée par le CinéObs cette semaine…

Du 28 mars au 3 avril, rendez-vous au  Cinéma des Cinéastes, place de Clichy, dans le 17ème arrondissement de Paris pour la 12ème édition du festival de Cinéma Isrélien de Paris. Parrainée par l’acteur et humoriste Tomer Sisley, cette nouvelle édition présentera une sélection de long-métrages, documentaires et courts-métrage des meilleurs films sortis en Israel durant ces douze derniers mois.

Pour approfondir le tout, cette année, trois événements viendront enrichir la projection:

Rencontre Judéo Arabe à l’occasion de la projection en avant-première du documentaire réalisé par Kamal Hachkar, « Tinghir Jérusalem: les échos du mellah », sur la communauté juive qui a quitté cette ville berbère du Maroc pour Israël. Entre ces deux pays, le film fait résonner les chants, les voix et les histoires de cette vie ensemble.
Mercredi 28 Mars à 17h45, Dimanche 1er avril à 17H45 et Mardi 3 Avril à 14h.

Table ronde « Israël à l’écran : une autre image pour le monde » animée par Serge Moati, avec la participation de Mr Daniel Shek, ancien ambassadeur d’Israël en France, Jérôme Clément, ancien directeur d’Arte, David Libkind (Israeli Film Fund) et Alain Frachon (Directeur éditorial du journal Le Monde et Alain Goldman, Producteur.
Samedi 31 Mars à 19H50

Coup de chapeau à l’école Minshar qui propose une exposition de photographies inédites « FRAMES – TEL AVIV » ainsi qu’une série de courts métrages dédiée à Tel-Aviv-Jaffa, capitale culturelle d’Israël.

N’hésitez pas à partager avec nous vos impressions du festival!

Liens Utiles:
>> Le site du festival
>> Le calendrier du festival 

La critique et Footnote

PRESSE. On fait le tour des critiques du dernier film de Joseph Cedar, ‘Footnote’ qui avait remporté le prix du scenario à Cannes au printemps dernier et qui représentera Israël dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère aux Oscars 2012.

Pour Sophie Walon, du Monde.fr, c’est tout bon: Joseph Cedar fait une nouvelle fois preuve d’originalité et nous sert une comédie douce-amère qui brille par son efficacité: Une plongée drôle et grinçante dans le monde étroit de l’érudition universitaire:

« Une comédie intello vraiment drôle ? Succédant à Woody Allen et aux frères Coen, Joseph Cedar en livre avec Footnote un bel exemple, après avoir été révélé par Beaufort, un film de guerre sur l’occupation israélienne au Liban qui lui avait valu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2007. Le cinéaste confirme son originalité avec ce quatrième long métrage, une plongée drôle et grinçante dans le monde étroit de l’érudition universitaire. (…) Tragi-comédie familiale, le film traite avec humour et amertume de la rivalité sournoise entre un père et son fils en même temps que de l’hystérie des moeurs universitaires. »

Du côté des Inrocks, en revanche, Leo Soesanto estime que le film essaie, mais échoue:

« Le film pèche malheureusement par sa facture : une belle histoire morale à la Saul Bellow surgonflée par la mise en scène, à coups de bande-son tonitruante et d’effets de manche – voix off, digressions, ou recherche en bibliothèque filmée comme dans Fight Club. On sent que c’est pour être à la hauteur de ce petit monde qui hypertrophie tout – ego, volumes. Mais à trop en faire, Footnote est surtout à la hauteur de son titre (“note de bas de page” en anglais) : anecdotique. »

Résultat globalement positif mais loin de la perfection pour Guillemette Odocino, de Télérama:

« En dépit de quelques lourdeurs, il y a un peu des frères Coen dans cette comédie érudite et bavarde. La meilleure scène, dans un bureau minuscule où des universitaires énervés jouent aux chaises musicales, est carrément burlesque: ce n’est plus un conciliabule de chercheurs hébraïques, c’est la cabine des Marx Brothers! « 

EVENEMENT. Vous vous souvenez de ‘Beaufort‘? Vous aviez aimé? Vous aimerez sans doute le dernier film de Joseph Cedar, ‘Footnote (ou « note de bas de page »).

Le film, avec les acteurs Lior Ashkenazi et Schlomi Bar-Aba, vient de remporter de prix du scenario au festival de Cannes. Le ton est très différent de ‘Beaufort‘ puisqu’il s’agit d’une tragi-comédie sur la compétition entre un père et un fils, tous deux spécialistes du Talmud. Le style est enlevé et léger. On est loin des bombes et des bunkers du sud-Liban…

La tradition initiée par Charles Zrihen il y a maintenant onze ans continue.

Le festival Isratim vous donne rendez-vous du 23 au 29 mars prochains. Au programme, comme toujours, les perles de la production cinématographique israélienne de ces douze derniers mois.

Côté fiction, parmi les long-métrages présentés cette année, je recommande très chaudement ‘The Matchmaker‘ (Réalisé par Avi Nesher – Titre original: Pa’am Hayyiti), subtil essai sur les coulisses de l’amour, version mariage arrangé. L’histoire se passe à Haïfa, en 1968 et retrace l’histoire d’Arik, jeune adolescent, et Yankele, survivant de l’Holocauste. C’est fin, c’est juste, c’est à ne pas louper.

Grande nouveauté de cette année, le festival a ouvert ses portes à l’animation, avec une sélection de 21 court-métrages, tous réalisés par des étudiants de l’école d’animation Bezalel. Parmi mes favoris, ‘Miracle Lady’, réalisé en stop-motion, qui raconte l’histoire de deux mamies, voisines de palier. Elles passent leurs journées à attendre qu’un miracle les libère de leurs destins. Voici le film, en version originale sous-titrée en anglais;

Comme chaque année, le festival a prévu une sélection de documentaires, mais n’en ayant vu aucun, je serais bien en peine de vous conseiller. Si vous avez la chance d’assister au festival et de voir l’un ou plusieurs de ces films, chers Israélobobinautes, je vous encourage à partager vos pensées sur ce petit blog.

Liens Utiles:
>> Site du festival 2011
>> Calendrier du festival 

Après avoir fait une entrée fracassante aux Oscars ces dernières années, le cinéma israélien part à la conquête des sites de streaming.

Vimeo a récompensé un magnifique petit court-métrage d’animation intitulé ‘Between Bears réalisé par Eran Hilleli, de l’école Bezalel.

C’est minimaliste, au graphisme presque cubiste. Poétique et onirique. Mais voyez par vous-mêmes: ça se passe de mots…

 

PRESSE. Le prestigieux magazine s »intéresse à la bobine d’Israël ce mois-ci. Ne loupez pas cet excellent coup de projecteur sur le cinéma Israélien (ses thèmes, son évolution, ses grands noms, son financement…) par Hubert Prolongeau, parue dans le Monde Diplomatique de mai 2010.

Embellie du cinéma israélien

Qu’ils s’inspirent de la guerre et de l’occupation de la Palestine ou qu’ils s’attachent à mettre en lumière d’autres aspects de la réalité israélienne, les films produits dans l’Etat hébreu collectionnent depuis quelques années les succès en salles comme les prix dans les festivals. Ils appartiennent à des genres très divers : animation, policier, comédie… Beaucoup témoignent d’une audace critique inversement proportionnelle à la crispation qui caractérise la société. On doit ce paradoxe à une politique volontariste qui encourage le dynamisme du cinéma national autant que les coproductions avec l’étranger — et notamment avec la France.

Lire la suite…

Cette année, le prix des Israélobobinautes, la Bobine d’Or, vous la décernez à quel film ? N’hésitez pas à nous expliquer votre choix !

NEWS. Le festival du cinéma israélien de Nice s’apprête à mettre une troisième bougie sur son gâteau cette année. Alors Niçois, réservez vos week-ends du mois de mars.

Les 6, 7, 14, 21, et 28 mars, au Pathé Massena niçois, une sélection de cinq films sera projetée, tous en compétition pour le Mimose d’Or : Lire la suite »

NEWS. C’est reparti pour un tour. Le Festival du Film Israélien fête son dixième anniversaire et prend de l’ampleur.

Jusqu’ici, le festival se cantonnait à projeter des films, parfois en présence de réalisateurs, et laissait les débats à d’autres festivals, plus petits et davantage politisés.

Cette année, pourtant, une table ronde sera organisée sur le thème « Le Séfarade dans le cinéma israélien« , avec les réalisateurs Ronit Elkabetz, Moshé Mizrahi et Haim Bouzaglo ; le tout animé par le chroniqueur du quotidien israélien Yediot Aharonot.

Autre nouveauté, Lire la suite »

NEWS. Ca devient une habitude ! Après Valse avec Bashir l’année dernière, voilà qu’un nouveau film israélien est nommé aux Oscar dans la catégorie « Film en langue étrangère ».

Ajami, co-réalisé par Scandar Copti, un Arabe israélien, et Yaron Shani, un Israélien, a été tourné sur décor réel, à Jaffa (Ajami est le nom d’un quartier très cosmopolite de la ville), avec une équipe presque entièrement composée d’amateurs. Lire la suite »

Yonathan Segal

NEWS. Le réalisateur Yonathan Segal (Lemon Popside, 1978) s’est vu soudain refuser le soutien financier de l’Israel Film Fund (principal source de financement du Septième Art en Israel) pour son film Odem. Apparemment, le fonds aurait d’abord accepté d’octroyer de l’argent au film mais a finalement décidé de geler le financement. La raison officielle ? Le scénario comparerait la Shoah à l’Occupation des Territoires Palestiniens. Lire la suite »

On reprend doucement !

Chers Israélobobinautes,

L’année n’est pas finie et je ne suis toujours pas rentrée en France. Mais le cinéma israélien me manque ! Alors je vais recommencer à poster sur les sujets qui me semblent les plus intéressants en espérant pouvoir reprendre mon rythme d’avant très vite.

Israelbobinement vôtre,

Yasmina

Année sabbatique

Chers Israélobobinautes,

Merci pour votre fidélité et la façon dont vous avez fait vivre ce petit site.

Je quitte la France pour un an minimum et il va m’être difficile de continuer à écrire sur le cinéma israélien durant ce temps. J’ouvre donc des parenthèses que j’espère refermer au plus vite.

Yasmina.

HISTOIRE. Le magazine d’actu culturelle juive Akadem s’intéresse à l’histoire du cinéma israélien avec Xavier Nataf (que vous avez rencontré sur ce blog) et le réalisateur Raphaël Nadjari. Ne loupez pas la vidéo intitulé « Décryptage » qui montre comment le cinéma est le miroir de la société israélienne…

C’est par ici!

Amos Gitaï quitte momentanément la caméra et prête son talent à la scène. A l’occasion de la nouvelle édition du Festival d’Avignon, il a mis en scène un spectacle intitulé ‘La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres’. Le Figaro a assisté à l’une des représentations:

Amos Gitaï livre un oratorio minéral

C’est par une sente montant jusqu’à l’arrière des gradins que l’on pénètre dans la carrière de Boulbon cette année. On surplombe ainsi immédiatement l’espace de jeu, au pied de cette paroi splendide, l’autre grand mur du Festival d’Avignon depuis la création du Mahabharata en 1986. En bas, des ouvriers taillent des blocs de pierre. Image immémoriale des commencements du temps. Ici et là, hier, autrefois. Il y a deux mille ans, ou presque.

Regards sur le cinéma israélien 10

EVENEMENT. Dans trois jours et pendant une semaine, commence le festival du cinéma israélien de Marseille. Ca se passe au cinéma Les Variétés

Au programme, bien sûr, des projections (Le Syndrome de Jérusalem, Jaffa, Tel-Aviv Stories, Zion et son frère en avant première…etc), des expos, et des soirées spéciales… Le tout en présence d’un grand nombre de réalisateurs et d’acteurs israéliens. 

Plus d’infos par ici…

PRESSE. Etonnement. Cet objet filmé très particulier a peu attiré l’attention de la presse. Second étonnement : l’emballement de la critique n’est pas complet… mais plutôt positif, quand même, rassurez-vous…

Pour Thomas Sotinel du Monde, ce film « a pour premier – mais pas unique – mérite de ne ressembler à aucun autre » :

Et surtout, il y a l’enchantement de l’animation. Le titre du film respire la dérision, son scénario est tout imprégné des sentiments, des sensations et des idées qu’engendrent les désenchantements de l’âge adulte. Et pourtant les maquettes des décors, les miniatures qui servent d’accessoires et les poupées qui remplacent les acteurs évoquent irrésistiblement l’enfance. La rencontre entre ces deux versants de la vie produit une espèce de choc thermique aux effets ravissants et troublants. Lire la suite »

keret-rosenthalINTERVIEW. Passionnés par ce film, qu’ils portent à bout de bras depuis huit ans.
Etgar Keret et Tatia Rosenthal,  ont accepté de me recevoir et de répondre à quelques questions sur Le Sens de la vie pour 9,99$ qu’ils ont respectivement scénarisé et réalisé.

  • Il vous a fallu huit ans pour réussir à produire ce film. Pourquoi de telles difficultés ?

Etgar Keret Au départ, ça s’annonçait bien. Quand on a présenté le scénario, il a même remporté un prix très prestigieux à New York University. Mais dès qu’on a commencé à s’adresser aux producteurs Lire la suite »

glissantNEWS. Le Prix Edouard Glissant sera remis à la réalisatrice Nurith Aviv (Langue Sacrée, Langue Parlée, D’une Langue à l’autre…), le 4 mai prochain à l’université Paris-8 (Cité internationale des arts, salle Edmond Michelet), à partir de 15 h

Ce prix a été créé il y a sept ans à l’Université Paris 8, en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie et RFO. Il honore les œuvres littéraires contemporaines marquantes.

Le jury est composé de plusieurs membres de la communauté universitaire.

Deux films seront projetés à l’occasion de la remise du prix : le long-métrage D’une Langue à l’autre, et le court-métrage L’Alphabet de Bruly Bouabré. Une discussion s’ensuivra.

Le sens de la vie pour 9,99$, Etgar Keret / Tatia Rosenthal

Le Sens de la vie pour 9,99$,
de Tatia Rosenthal
Scénarisé et tiré des nouvelles d’Etgar Keret.
Avec Geoffrey Rush et Anthony Lapaglia.
Israël/ Australie, 2008, 1 h 18 mn.
Sortie : 29 avril 2009

CRITIQUE. Nous avons déjà parlé d’Etgar Keret ici. De sa vision douce-amère. Du regard à la fois sans concession mais sans sévérité qu’il jette sur les hommes et leur bêtise. Tatia Rosenthal s’en est emparée. Le Sens de la vie pour 9,99$ est l’adaptation et la réécriture de six nouvelles d’Etgar Keret.

Keret refuse qu’on utilise le mot « absurde » lorsque l’on parle de ses histoires, de ses personnages et des situations qu’il imagine. Rien n’est absurde dans ce qu’il raconte. Au contraire. Loin d’être absurdes, ses visions (car il s’agit bien de visions) sont hypperréalistes.

Le sens de la vie pour 9,99$

Elles poussent la réalité des sentiments humains, des comportements, des idées dans leurs retranchements. Jusqu’au bout. Morceaux choisis :

– Le paradis est un lieu où tout le monde est riche. – Ah bon? – Oui, tout le monde a une limousine. – Tiens donc ! Mais alors qui conduit les limousines ?

– Un pauvre est tellement pauvre qu’il risque de voir ses biens saisis. Vaine idée. quand on n’a rien, on n’a rien à perdre. Devant des menaces de recouvrement, le-pauvre-vraiment-pauvre hausse les épaules, et s’éloigne.

Chaque personnage a sa petite idée préconçue du bonheur (ou du « sens de la vie », appelez ça comme vous voudrez, c’est kif
kif). Pour ce père de famille, il s’agira de voir ses enfants s’intégrer à la société et trouver un bon travail ; pour ce jeune homme, il s’agira de tomber amoureux d’une belle femme et de faire tout ce qu’elle attend ; pour cet autre jeune homme, au contraire, il s’agira de concocter de délicieux petits plats pour ceux qu’il aime… Petits modèles de bonheur. Des cases dans lesquelles se ranger, comme dans les sondages et les enquêtes de télémarketting.

Chacun se trompe dans cette ville sans noms aux archétypes ambulants. Un régal.

Le sens de la vie pour 9,99$Le sens de la vie pour 9,99$

POUR ALLER PLUS LOIN…

>>>  Lire mon interview d’Etgar Keret et Tatia Rosenthal.

>>>  En attendant la sortie du film en France, visitez le site officiel du Sens de la vie pour 9,99$ ça vaut le détour : il y a plein de choses et il est vraiment très beau !

>>>  Voir la bande annonce (anglais non sous-titré) :

PRESSE. Voici la traduction d’un article paru le 26 novembre 2008, dans la revue américaine Variety sur l’essor des films d’animation en Israël. L’occasion de dresser une petite étude comparée entre Valse avec Bachir et Le Sens de la vie pour 9,99$.  Signé Ali Jaafar (ne soyez pas effrayés par la longueur du papier : ça se lit vite et facilement ! ).

L’essor de l’animation israélienne

On attend pendant des années qu’un film d’animation israélien soit créé, et voilà qu’il en apparaît deux au même moment… Lire la suite »

PIPOLE. Les potins ne sont pas ma tasse de thé… surtout ceux qui font la publicité des misères des gens.

Mais pour ceux que ce genre d’infos fait frétiller, voici un lien qui pourrait vous intéresser : l’acteur israélien Assi Dayan (My Father My Lord) est en garde à vue pour agression…

MON AVIS. Parisiens ! Parisiennes ! A la demande d’Eléonore (une israélobobinaute confirmée), pour ceux qui n’auront pas le temps de tout voir au festival du cinéma israélien de Paris (ça commence après-demain, n’oubliez pas !), voici quels sont les films à voir en priorité selon moi.

Alors alors…
Déjà, premier conseil, n’allez pas voir les films qui vont sortir officiellement en France, vous aurez tout le temps de les voir dans d’autres circonstances que le festival. Evitez donc Le sens de la vie pour 9,99$ et Zion et son frère.

Pour ce qui est du reste :

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raphael-nadjari3435741NEWS. Le cinéma israélien a beau être jeune, il n’en est pas moins passionnant – je suis sûre que vous serez d’accord avec moi, Israélobobinautes de tous horizons.

Le réalisateur Raphaël Nadjari (oui, celui-là même qui a réalisé Tehilim, Avanim, et The Shade) vient de créer un documentaire ambitieux intitulé Une histoire du cinéma israélien. Accrochez-vous, selon mes premières informations, il devrait durer trois heures et demie.

Il devrait être dans les rayons dès le 10 juin prochain, et viendra ainsi combler un  vide incompréhensible : jusqu’ici, il n’existait aucun ouvrage qui dresse une histoire complète du cinéma israélien !

Je vous tiens au courant, dès que j’ai réussi à mettre la main dessus…

NEWS. Tel-Aviv a cent ans cette année. Et pour fêter ça, en partenariat avec la mairie de Tel-Aviv, le forum des Images propose une rétrospective cinématographique de la ville du 1er au 30 novembre prochains. Au programme, projections, tables rondes…etc.

Plus d’infos, prochainement, ici.

PRESSE. « Le cinéma est une fenêtre à double sens, grâce à laquelle deux sociétés peuvent se respecter et se comprendre« , écrivent Nurith Gertz et George Khleifi. Article très engagé (l’Huma est fidèle à elle-même) – il n’en est pas moins intéressant, paru il y a plus d’un mois dans les pages opinion. En voici des extraits.

Nurith Gertz est professeur à l’université des arts de Tel-Aviv. Elle est israélienne.
George Khleifi est un acteur et producteur palestinien.

Israël, Palestine : ce que peut le cinéma

Voici des images télévisuelles vues par les Israéliens lors de la dernière guerre à Gaza : des nuages de fumée, tourbillonnant au-dessus de Gaza avec en arrière-plan un beau coucher de soleil, et l’envoyé de commenter : « Vous pouvez y voir des champignons, mais ce n’est pas une soupe aux champignons. » Ou bien, la même image, avec le commentaire du journaliste, « Vous voyez ici des images des bombardements à Gaza. Et sur ce, nous vous proposons une pause de publicité. » Lire la suite »

DECOUVERTE. Closed Zone. 1 mn 30 pour parler de la prison qu’est devenue la bande de Gaza. La vidéo a été faite par l’ONG israélienne Gisha*, et réalisée par le directeur artistique de Valse avec Bachir, Yoni Goodman. Lire la suite »

gazasderotWEB. Arte reste la chaîne qui nous réserve le plus de belles surprises. En février,  c’est elle qui a diffusé le produit de cette initiative formidable : Gaza-Sderot, la vie malgré tout. Une vidéo de deux minutes était réalisée chaque jour dans chacune de ces deux villes, situées à trois petits kilomètres de distance. Et ce pendant deux mois : du 26 octobre au 23 décembre 2008. Les jours suivants, la guerre a éclaté.

Que peut-le cinéma dans le conflit israélo-palestinien ? Rien. Ne soyons pas si pessimistes ! Gageons que le fruit de ce genre de démarches doit prendre le temps de germer. Les habitants de ces deux villes s’auront /sauront à l’usure : il faudra bien qu’ils finissent par se regarder en face.

En tout cas, Arte a mis en ligne une sélection des meilleures vidéos. Le quotidien dans ces deux villes à travers des centaines de témoignages. Ne ratez pas ça !

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NEWS. Le documentaire d’animation d’Ari Folman sort le 4 mars en DVD et Blu-Ray aux éditions Montparnasse.

Au menu, le film en VF (beurk… pardon) et en VO, des sous-titres français.
Et une bonne série de bonus : un petit zoom sur Ari Folman à Cannes, la génèse du film en 18 minutes, une scène coupée (la mort de Bachir Gemayel), une archive de JT concernant la découverte des massacres de Sabra et Chatila le 18 septembre 1982. Je ne vous dis pas tout, mais il y a d’autres petites surprises  encore.

isratim2009NEWS. L’édition 2009 du festival du cinéma israélien de Paris se déroulera du 25 au 31 mars prochains. Toujours une très belle sélection de longs-métrages : Restless d’Amos Kollek, Tout commence à la mer d’Eitan Green, Pour mon père de Dror Zahavi…etc. Mais aussi des documentaires et des courts-métrages. La sélection définitive sera arrêtée courant de la semaine prochaine.

Attention, le festival a déménagé : il a quitté le superbe espace MK2 en face de la Bibliothèque François Mitterrand et se réfugie au Lincoln, dans le 8ème arrondissement de Paris. Les organisateurs expliquent que MK2 n’a pas souhaité renouveler le contrat car le festival tombait en plein Printemps du cinéma.

Le programme complet…

Pour plus d’infos…

PRESSE. Traditionnel petit tour d’horizon de l’avis de la critique « autorisée ».
Le-dernier-Mograbi… Premier constat : la presse en parle peu (il faut dire que le film est sorti dans une petite dizaine de salles en France). Second constat : les quelques critiques qui ont décidé de s’y intéresser racontent le film et ne donnent généralement pas leur avis. Une exception : Lire la suite »

z32 AVI MOGRABIZ32, d’Avi Mograbi
Israël, 2009, 1h21
Avec Avi Mograbi

CRITIQUE. Le dernier Mograbi est sorti. Et les films d’Avi Mograbi, c’est un peu comme une boîte de chocolats : on ne sait pas trop sur quoi on va tomber.

Alors cette fois, j’ai été sage : je me suis documentée. J’ai lu. Beaucoup. Le dossier de presse, les articles écrits par d’autres, les interviews données par Avi Mograbi. Rien à faire : j’ai eu beau croiser, recouper, comparer les sources, je ne savais toujours pas ce qu’était le-dernier-Avi-Mograbi. Des chants, des masques, Tel-Aviv, l’Inde, un soldat avec un nom de code, deux morts… Qu’est ce que c’est que ce truc? Lire la suite »

Travelling JerusalemPRESSE. Je n’ai malheureusement pas pu le voir de mes propres yeux. Je me suis faite réquisitionner par France Bleu Hérault en ce mois de février, et je n’ai pas pu quitter Montpellier pour assister au festival « Travelling Jerusalem » à Rennes.

Mais Rue89 a ouvert un blog pour suivre l’événement de près (c’est passionnant, allez jeter un coup d’oeil!). Parmi les nombreux articles Lire la suite »

Plus tard tu comprendras, Amos GitaiSONDAGE. Bon, je sais, habituellement, je vous dis ce que j’ai pensé d’un film d’abord et ensuite, vous, vous me dites ce que vous en avez pensé.

Mais là, pour ce film un peu particulier d’Amos Gitai, vraiment très particulier, j’aimerais que vous commenciez… Aidez-moi à me faire une opinion…

Alors, Israélobobinautes, fans et détracteurs d’Amos Gitai, que vous a inspiré Plus tard tu comprendras ?

PRESSE. J’ai été interviewée par Clémence Imbert du site Il était une fois le cinéma
Si ça vous intéresse, c’est par là !

PRESSE. Sorti il y a une semaine, le film de Reshef Levi, a provoqué des réactions diverses auprès des critiques. Traditionnel petit tour d’horizon… Lire la suite »

NEWS. Nouvelle distinction pour ‘Valse avec Bachir ! Les critiques américains (NSFC, le National Society Film Critics, créé en 1966) ont désigné hier le documentaire d’animation d’Ari Folman meilleur film de 2008.

Un choix qui rend d’autant plus incompréhensible son absence de récompenses lors de la dernière édition du festival de Cannes…

Source : Variety

Mes plus belles annéesMes plus belles années‘ ( ‘Lost Islands‘ )
de Reshef Levi, Israël, 2008, 1h43
Avec Michael Moshonov, Oshri Cohen
Sortie : 24 décembre 2008

CRITIQUE. C’est l’histoire d’une époque. « Celle où les voitures roulaient au whisky« . On fait l’amour, on roule, on joue, on vit au rythme des tubes disco. Les 80’s, à la sauce hébraïque.  Erez, Ofer et Neta vivent tranquillement leur adolescence dans cette période d’euphorie nationale. Lire la suite »

NEWS. De l’animation au monde de la bande dessinée, il n’y a qu’un pas. Souvenez-vous des vignettes persépolitiques de Marjane Satrapi adaptées à l’écran…

Eh bien voici le processus inverse : Casterman et Arte ont co-produit une adaptation du film d’Ari Folman ‘Valse avec Bachir‘, en bande-dessinée. On y retrouvera donc le graphisme étonnant et efficace du film. A retrouver dans les rayons des « bonnes librairies » – comme on dit – à partir du 14 janvier prochain ! De l’écran à la page…

Sous les bombes‘, de Philippe Aractingi.
Avec Nada Abou Farhat et Georges Ghabbaz
Liban, 98 mn
Production : 2006, Sortie : mai 2008

souslesbombes-pic1-09232CRITIQUE. Août 2006, le sud du Liban est en ruine, écrasé sous les bombardements israéliens. Une femme surgit, dans une robe bleue courte et décolletée. Zeina cherche un taxi pour l’emmener dans le Sud, à Kherbet Selem, où sont censés se trouver son fils et sa sœur dont elle n’a plus de nouvelles. « Personne ne vous y emmènera, c’est trop dangereux« , lui répond-on.

Un seul acceptera, Tony, un chrétien qui vient aussi de là-bas. Commence alors un voyage à travers un Liban à nouveau meurtri : ponts effondrés, routes coupées, immeubles en miettes. Des cercueils, des bombes à fragmentation. Et cette banderole, signée du Hezbollah : « Vous avez détruit les ponts ; nous avons pris le chemin des cœurs. » Aucun cadavre n’est en revanche montré : « Nous en avons trop vus« , explique le réalisateur. Lire la suite »

BILAN. L’année 2008 se termine bientôt. L’occasion de faire un rapide bilan sur les films israéliens sortis cette année en France. Le film gagnant remportera spirituellement le prix des Israélobobinautes (un prix encore jeune, mais prometteur, si si ! ) !

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DECOUVERTE. Après Valse avec Bashir, l’heure est venue de s’intéresser à l’animation, un genre qui émerge peu à peu dans le cinéma israélien.

Une amie m’a signalé l’existence de ce film (merci à elle, donc !). Ce sont des élèves de l’école de l’art et du design de Bezalel, à Jérusalem, qui l’ont réalisé : Alon Boroda et Ron Nadel. Ca s’appelle Golem. C’est un peu triste, mais c’est d’un poétique ! Vous m’en direz des nouvelles…

ZOOM. Le film ‘Promesses’ (2001) a été projeté aujourd’hui au cinéma Le Méliès de Bayeux, à l’occasion du Prix des Correspondants de guerre (15ème édition). Traitant de l’enfance au Moyen-Orient, ce film qui a reçu l’Oscar du meilleur documentaire, a été présenté à plusieurs classes de troisième de la région.

Les enfants ont aussi des choses à dire et personne ne leur demande ce qu’ils pensent. ” B. Z. Goldberg, un journaliste israélien expatrié aux Etats-Unis, est parti de cette constatation. Ainsi a-t-il décidé de revenir au Proche-Orient et de tourner un documentaire où enfants palestiniens et israéliens témoigneraient. Le documentaire a été tourné entre 1997 et 2000, avant la seconde Intifada, « dans une période de calme relatif« . La démarche est originale et mérite qu’on s’y arrête : les enfants porteront l’avenir du Proche-Orient et devront choisir demain entre guerre et paix. Lire la suite »

NEWS. Du 7 au 16 novembre 2008, le festival international du film d’Arras (neuvième édition) fera un zoom sur le cinéma israélien. Avec notamment la projection d’une série de films récents :

Mon trésor’ (Keren Yedaya),
Prendre femme’ (Ronit et Shlomi Elkabetz),
Free Zone’ (Amos Gitaï),
The Bubble’ (Eytan Fox),
Beaufort’ (Joseph Cedar),
La Visite de la fanfare’ (Eran Kolirin),
Tehilim’ (Raphael Nadjari),
Les Méduses’ (Etgar Keret et Shira Geffen),
Les Citronniers’ (Eran Riklis),
My father, my lord’ (David Volach),
Valse avec Bashir’ (Ari Folman).

C’est l’association Plan séquence qui organise l’événement sur la Grand’ Place.

NEWS. Paul Newman, l’un des derniers grands acteurs de l’âge d’or d’Hollywood, est mort hier à l’âge de 83 ans, des suites d’un cancer.

Ce matin, les différents blogueurs tirent de sa carrière ce qui les a marqué : pour les uns ce sera ‘L’Arnaqueur‘, pour d’autres, il restera à jamais Butch Cassidy et enfin, d’autres retiendront son jeu dans ‘La chatte sur un toit brûlant‘ ou encore dans ‘La Couleur de l’argent‘.

Et vous vous demandez : « Mais pourquoi elle nous parle de lui dans un site consacré au cinéma israélien?« .

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NEWS. Les « Oscars israéliens », les Ophirs, qui se sont déroulés mardi soir à Tel-Aviv, ont fortement récompensé le film d’Ari Folman, Valse avec Bashir. Pas moins de six récompenses pour ce documentaire d’animation, parmi lesquelles Meilleur film, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario.

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